Bol coquelicot sur pieds, blanc et ambré avec kintsugi

Pour se donner librement et avec joie au travail de la forme, il faut connaître intimement sa matière. C'est alors que l'œuvre prend vie et est habitée d'un souffle. Ce sentiment est au-delà des mots.

Certaines pièces ne respireront jamais. Inutile de s’acharner, il faut savoir récupérer l'argile et recommencer. Cette matière fascinante, tant qu’elle n’est pas cuite, peut être rendue à elle-même indéfiniment.

J’ai commencé très jeune comme potière. Mon parcours en arts visuels, surtout les années où je modelais l’argile pour faire des bronzes, m’a menée là où j’en suis. Créer une pièce tournée pour y ajouter des parties façonnées est en quelque sorte devenu ma signature. Même si c’est un procédé délicat, surtout avec la porcelaine, c’est un défi dont chaque étape m'est agréable.