Rose Élise Cialdella

Nous avons une anatomie littérale, os - dents - chair, mais possédons tout autant une anatomie qualifiée de poétique. C’est cette dernière, invisible, qui m’interpelle et que j’explore.

En tant que fille d’immigrants italiens du Nord, née au Québec, mon corps poétique se révèle fragments de puissance qui me poussent à transmettre ce que mes ancêtres font de moi, avec moi. Je vis mon art comme une déconstruction, puis une reconstruction de ces fragments que je tiens à consolider en un tout dont je dois préserver le sens.

Ma production exprime mon héritage intérieur avec vigueur, chemin faisant entre ma tête et mon cœur, accordant une grande signification à la symbolique.

Je privilégie l’acrylique qui appelle des couleurs franches qui s’appliquent, se superposent, se battent jusqu’à se rabattre et se laisser ceinturer encore et toujours par ce beige, souvent présent dans mes œuvres, agissant comme une chaleur consolidante.